Il y a des milliers de caractères chinois, et certains sont composés de plus de dix traits !
Même s’il faudra associer à une graphie, un sens et un prononciation spécifique, il y a plusieurs astuces pour faire gagner beaucoup de temps et faciliter la compréhension des caractères que l’on ne connaît pas encore :
Certains caractères sont un dessin abstrait (pictogrammes),
Ces caractères se précisent avec des traits (idéogrammes),
La plupart des caractères sont composés, soit en combinant leur sens (idéogrammes composés) , soit en associant le sens de l’un avec la sonorité de l’autre (idéophonogrammes),
Enfin, quasiment tous les caractères sont composés des 214 radicaux Kangxi : des picto- ou idéogrammes de base utilisés en composition graphique pour former les milliers de caractères finaux. Le plus souvent, les caractères formés par ces “clés” (caractère de classification) sont aussi porteurs d’indices sémantiques.
Bref, plein de façons de capitaliser !
Je pense que ces particularités seront précieuses pour les curieux comme moi, intéressés par découvrir de nouveaux paradigmes.
Détaillons les différentes catégories de caractères chinois :
Les **pictogrammes ** (environ 600 caractères), qui représentaient à l’origine un objet ou une scène “du quotidien” mais se sont transformés en quelques millénaires vers des représentations abstraites,
Les idéogrammes simples , fait de traits ou, pour la plupart, rajoutant à un caractère des traits, représentent des idées plus conceptuelles et plus figurées que les pictogrammes,
Les idéogrammes composés , qui associent deux (ou plus) picto/idéo-grammes pour suggérer leur sens,
Les rébus , où la graphie n’est plus corrélée au sens mais fait penser par sa sonorité à un autre caractère,
Enfin, les **idéophonogrammes ** (90% des caractères) qui associent également deux (ou plus) picto/idéos, mais cette fois pour ne garder le sens que de l’un (la clé) et en indiquant la sonorité à partir de celle de l’autre caractère.
Tous les caractères sont ou sont fait de mêmes 214 radicaux Kangxi , ou clés.
Ces clés représentent des idées de base, bien qu’on puisse être surpris de ce qui compose(nt) l’alphabet de base de tous les caractères.
Selon le caractère, comme mentionné plus haut, la ou les clé(s) qui le compose ont soit une fonction sémantique, soit phonétique (notez qu’un caractère peut être composé d’autres caractères composés, dérivant dans ce cas leur sens ou leur sonorité de ces caractères plutôt que des clés atomiques qui les composent).